Wednesday, May 25, 2016

Interview avec Sr. Danuta Kmieciak

Sr. Danuta Kmieciak

Sr. Danuta  est Polonaise. Actuellement elle vit dans la communauté d’Oran en Algérie. Elle est responsable  de notre  bibliothèque. Elle est  aussi engagée dans la pastorale auprès des femmes migrantes.

Béatrice Badini Wêndpouiré: Pourrais-tu réfléchir sur toute  ton expérience avec la Congrégation SMNDA. Rappelle-toi un moment où tu t’es sentie très vivante, très participante, spirituellement touchée, ou le plus enthousiasmée par ton engagement. Raconte-moi cette expérience mémorable que tu as eue avec les SMNDA. Décris l’événement en détail.

Danuta: Les expériences importantes, passionnantes je les vis tous les jours. Ce sont des petites choses (évènements) qui font évoluer ma façon de vivre. Cependant s’il y a une expérience importante  que je peux te raconter. L’évènement s’est passé dans ma 1ère ou deuxième année de ma présence à Alger (1990-1992). J’accompagnais un groupe de jeunes  (groupe biblique) composé des jeunes de plusieurs continents et pays. Plusieurs d’entre eux n’étaient pas baptisés ni catholiques ; alors pour célébrer le jeudi saint  nous avons réfléchi comment faire pour que tout le monde puisse se sentir partie prenante de  cette célébration tout en sachant que plusieurs ne pourrait pas communier au corps du Christ. Ce jour-là nous nous sommes retrouvés comme groupe à la maison diocésaine d’Alger. Nous avons fait mémoire du dernier repas de Jésus. Avec le texte de saint Paul, l’un d’entre nous racontait comment ce repas s’était passé. Un père blanc a accepté de venir partager cette célébration avec nous, même si nous n’avons pas célébré la messe et nous avons partagé simplement le pain ordinaire.

Béatrice: Qu’est-ce qui en fait une expérience passionnante?

Danuta: Elle était passionnante en ce sens que nous avons pris en compte notre réalité comme groupe et chercher comment célébrer pour que tout le monde puissent prendre part à la célébration sans se sentir différent ou  exclu.  Chacun a pu  rencontrer le Christ vivant  à travers la Parole racontée et non pas lue.  Et pour moi, c’était rejoindre l’autre là où il est et cheminer avec lui.

Béatrice : Qui était impliqué ?

Danuta : Parmi ceux qui étaient  impliqués il y avait les jeunes qui sont entrés  dans cette célébration avec simplicité,  les responsables de  la maison diocésaine qui nous ont permis de célébrer dans la chapelle de la maison, un père blanc et deux sœurs blanches.

Béatrice: Peux-tu me décrire  comment tu t’es sentie.

Danuta: Premièrement il fallait que je renonce pour la première fois dans ma vie à participer à la dernière cène du Jeudi Saint telle qu’elle est célébrée dans notre Eglise. Ce qui était plus important finalement c’est de permettre aux jeunes de vivre une expérience marquante et significative pour eux. J’ai été très heureuse de ce que nous avons vécu ensemble et jusqu’au aujourd’hui cette expérience reste pour moi marquante car il  m’a fait découvrir davantage notre vocation SMNDA. 

Béatrice: Qu’as-tu fais suite à l’expérience ?

Danuta: J’ai mieux saisi le besoin d’aller vers l’autre, pour partager des réalités de sa vie, rejoindre l’autre là où il se trouve.

Béatrice: Maintenant, quelles sont les choses que tu apprécies profondément au sujet des  SMNDA ? Quand tu te sens le mieux en tant que SMNDA, qu’est-ce que tu apprécies en toi-même ? Quelle est la contribution la plus importante que les SMNDA ont apportée à ta vie ?

Danuta: j’apprécie cet aspect d’être toujours en mouvement, aller de l’avant, se remettre en question,  d’être attentif aux signes du temps, de vivre  l’ouverture aux personnes ou populations qui sont sur les frontières ou fractures de la société, de vivre la diversité comme richesse et l’occasion d’apprendre et de s’ouvrir.  A cela s’ajoute le fait que chacune de nous a la liberté de cheminer à travers ses échecs et réussite pour grandir et trouver sa vocation personnelle.

Quand je me sens  le mieux en tant SMNDA, je me sens vivre en accord avec moi-même, vivre pleinement avec le Christ, recevoir  et apporter quelque chose dans la vie de l’autre. 

La contribution que les SMNDA ont apportée dans ma vie c’est d’être en contact quotidien avec la parole de Dieu qui  transforme ma vie.  Mise devant les défis j’ai développé des dons que j’avais et dont je n’étais pas toujours consciente. Les défis m’ont fait grandir et me découvrir.

Béatrice: D’après toi, quelle est la valeur fondamentale des SMNDA ? Quelles sont les valeurs qui donnent vie à ta Congrégation ? Qu'est-ce qui, si cela n’existait pas, rendrait la Congrégation des SMNDA totalement différente de ce qu'elle est actuellement ?

Danuta: La valeur  fondamentale c’est l’enracinement dans le Christ. L’attitude d’aller vers l’autre, l’ouverture et l’adaptation aux changements dans la société, apprendre des autres.  Une valeur fondamentale c’est aussi la simplicité de vie qui nous permet de vivre proches des gens. Ne pas avoir peur d’être différent des autres congrégations, garder notre spécificité et nos convictions même si celles-ci dérangent parfois l’Eglise des diocèses qui sont les nôtres. La collaboration avec les autres, spécialement les laïques.

 La congrégation serait totalement différente s'il n’y avait pas cette spécificité de l’Afrique.

Interview with Sr. Jacqueline Picard

Sr. Jacqueline in the center with members of her community

Sr. Jacqueline is from Canada and actually she lives in Ottawa. She is working with migrants.

Edith Yendaw Numgnenuore: Reflect on your entire experience with the MSOLA Congregation. Recall a time when you felt most alive, most involved, spiritually touched, or most excited about your involvement. Tell me about this memorable experience that you have had with in MSOLA. Describe the event in detail.

Jacqueline: I find it difficult to choose only one, but finally I take the last one before leaving Ghana. I had a great time during the years when I was teaching, but something very different came later on while working with abandoned women (without revenue). I felt more alive, very much involved and really touched spiritually and psychologically. I loved the women I was working with. I was trying help these women get their dignity back and give them life by making them financially independent.

Though at times I was very tired, I used to tell the sisters in the community that I did not mind as I loved what I was doing and I felt that in the Congregation my work was valued and appreciated.

Edith: What made it an exciting experience?

JacquelineWhat made it exciting was that I saw these women and their children change radically and find joy! Even if there were moments when I was angry with them, scolding them being tough with them, they knew I loved them, they knew i wanted them to grow and be proud of themselves. It was their dignity which was important. It was always a life giving experience without counting the pains regardless of the many challenges.

Edith: Who was involved?

Jacqueline: The whole community was involved in helping me in different ways. The encouragement I got from my sisters.

There were also friends who helped mostly financially. Though I never gave money, in cash, to the women  I made sure that they got whatever they needed to get through their technical formation, to  work and feed their children. I tried to give them an integral formation. I helped them spiritually and psychologically. Other people involved were the relatives of the women or family members. It was also important to work with the family, because often they were the ones who pushed them in the street to get money or material goods for them. This at times forced the women into prostitution.

Edith: How did you feel?

Jacqueline: I felt happy because, as time went on, I could see them change, dress better, do their hair and enjoy their work. I could see the children healthier and going to school because they then could afford school fees. I was not working with them because they were Christians, only 10% of the total were indeed Christians. I took any women in distress who was ready to work hard to change life.

Edith: What did you do as a result of the experience?

Jacqueline: I trained people who could replace me before I left. Another result was that people became aware of the importance of our local/home made goods. I always refused getting materials from abroad, I rather bought everything that was needed, within the country, even if at times it meant having to travel very far to different regions. At times I had to go to Tema, Kumasi and Takoradi to buy the raw meterial.

Edith: Now, what are the things you value deeply about MSOLA? When you feel best about being a MSOLA, what about yourself do you value? What is the single most important thing that MSOLA has contributed to your life?

JacquelineWhat I value about myself is my vocation as MSOLA and the gifts God has given me.

I deeply value the openness of our congregation, allowing us to live it according to our own call in relation with Christ and following in his footsteps in different ways. As for the most important thing that MSOLA has contributed in my life is that I was allowed to remain myself. I was never forced to be someone else but to be who I was made to be, the person that God created me to be. 

Some of the things I value also about MSOLA include the studies the Congregation offered me. I was a Primary School teacher when I joined, but the Congregation sent me for further studies. I also value very much of the Congregation is the capacity to constantly adapt to different situations. We are not stuck with one thing to do, we can find ourselves in many different situations and yet be able to do something while living our call to follow Christ.

Edith: What do you think is the core value of MSOLA? What values give life to the Congregation? What is it that, if it did not exist, would make MSOLA totally different than it currently is?

Jacqueline: The core value of MSOLA for me is that we are living our desire to be Christ like as it is in our Purpose Statement “we are women apostles, consecrated in Christ” that is what makes us to live together without choosing one another, from different cultures, places, countries/nationalities, personalities but Christ brings us together. It is our special choice to be with the African world/people.

Edith: Is there something else you want to say?

Jacqueline: I would like to say that it was very hard to leave Ghana and come back to Canada, though I am from Canada, it was very difficult for me to get settled down back home. I carry Ghana within me.

In Canada I  got involved in a primary school to help children to read. It is a great experience. Africa is also here!




Sunday, May 15, 2016

Interview avec Sr. Denise Lavoie

Sr. Denise Lavoie
Sr. Denise Lavoie est une de nos sœurs Canadienne qui a été longtemps en mission en Afrique Sub-saharienne. Elle est maintenant de retour dans son pays natal le Canada où elle continue à donner généreusement sa vie dans la mission qu’elle a reçue. 

Bonjour Denise, il y a quelque jours je t’ai demande si je pouvais avoir une interview avec toi sur ton expérience missionnaire, et tu n’as pas hésité de me répondre oui. Merci d’avoir répondu positivement à ma demande, pour ta disponibilité et merci davantage pour ton partage.

Bernadette Djekoye Kemleldel: Réfléchis sur toute ton expérience avec la Congrégation SMNDA. Rappelle-toi un moment où tu t’es sentie très vivante, très participante, spirituellement touchée, ou le plus enthousiasmée par ton engagement. Raconte-moi cette expérience mémorable que tu as eue avec les SMNDA et si possible décris l’événement en détail.

Denise : C’est à chaque fois que j’animais une session pour les postulants(es) et les novices avec leurs formatrices sur la connaissance de soi en lien avec l’Évangile, que je me sentais très vivante et que je donnais le meilleur de moi-même. J’en ressortais enthousiasmée, revigorée, fière d’avoir contribué à faire grandir la confiance et la liberté intérieure dans les jeunes comme dans leurs formateurs et formatrices à la vie religieuse. De nombreuses fois j'ai été témoin que plusieurs reprenaient courage et allaient de l’avant suite à ces sessions que j’animais sur la connaissance de soi, dans toutes les dimensions de notre être.

Bernadette : Si je comprends bien, ton expérience était et est encore passionnante, pourrais-tu partager un peu plus sur ce point ?

Denise : Ce qui en fait une expérience passionnante, c’était le contact profond qui s’établissait entre nous dès le début de la session et la confiance mutuelle grandissante qui y  régnait. Ce que j’apportais comme contribution (avec des textes soigneusement préparés et remis à chacun-e)  répondait à leurs questions profondes, les éclairait et les stimulait à faire un pas de plus et à faire grandir leur joie. Cela faisait une différence dans leur vie et aussi dans la mienne: Une plus grande libération. J’y voyais un signe de la Présence du Ressuscité à l’œuvre. C’était vraiment très enrichissant car ces personnes m'apprenaient aussi beaucoup par leurs partages, leurs questionnements, leurs prières authentiques.

Bernadette : Pourrais –tu nous rappeler qui était impliqué ?

Denise: Dans ces sessions les jeunes et leurs formatrices étaient tous impliqués avec des rencontres souvent ensemble et parfois propres à chaque groupe. Bien sûr, que le premier impliqué était l’Esprit Saint que j’implorais avant, pendant, et après chaque session. J’étais consciente que je ne travaillais pas seule, mais avec LUI qui m’accompagnait partout à travers toutes ces personnes.

Bernadette: Denise, dans ton partage, tu dis que tu étais consciente que tu ne travaillais pas seule, mais avec LUI qui t’accompagnait partout à travers toutes ces personnes. Pourrais-tu décrire comment tu te sentais ?

Denise: Durant chaque session, je me sentais enthousiaste, utile, revigorée, heureuse, consciente de donner le meilleur de moi-même et d'être si enrichie à leur contact; en même temps, j’étais consciente d'être multiplicatrice en  travaillant à la croissance des personnes tant sur le plan humain que spirituel et que celles ci allaient à leur tour continuer de donner selon leur originalité et nouvelles découvertes. Je sentais en moi une grande fécondité en faisant grandir la vie. Et cela même après les sessions car je composais beaucoup de fascicules pour les aider à l’accompagnement ou pour répondre à diverses questions posées lors des sessions. Ex. Comment gérer la timidité ? Comment gérer ses émotions ? Comment gérer le temps ? etc. et toutes les fiches d’accompagnement depuis l'accompagnement des aspirantes jusqu’au vœux perpétuels. Plusieurs s’en servent encore pour la formation continue.

Bernadette: Denise, pourrais-tu décrire ce que tu as fait suite à l’expérience ?

Denise: Suite à ce genre d’expérience, je rendais grâce pour les personnes rencontrées, leur cheminement humain et spirituel et je priais pour elles, surtout celles qui venaient se confier à moi. Je connaissais une nouvelle ferveur au contact de la leur. Chaque session m’éclairait sur les besoins de ces religieux-ses et cela me rendait créative: je me mettais à composer de nouvelles fiches ou fascicules pour leur venir en aide. Cela m’encourageait aussi à accepter de nouvelles demandes dans d’autres diocèses, congrégations, et même pays (Sénégal, Côte d’ivoire, Mali, Togo, Ghana) jusqu’en Israël dans les monastères des carmélites et Clarisses. Que de sessions et de retraites j'ai continué à faire suite à ces expériences et le merveilleux que ça dure encore même à Montréal!

Bernadette: Maintenant, quelles sont les choses que tu apprécies profondément au sujet des SMNDA ? Quand tu te sens le mieux en tant que SMNDA, qu’est-ce que tu apprécies en toi-même ? Quelle est la contribution la plus importante que les SMNDA ont apportée à ta vie ?

Denise: Maintenant, ce que j’apprécie le plus chez les SMNDA c’est qu’elles continuent d’avoir le souci à ce que chaque personne trouve sa place et puisse donner le meilleur d’elle-même au service de la Mission. C’est aussi ce désir d’avancer, de se mettre à jour, de s’adapter et de répondre aux appels du monde et de l’Église. C’est qu’elle encourage la formation continue à tous les niveaux et que le Conseil général nous visite et envoie à l’occasion des lettres enrichissantes qui ouvrent l’esprit et le cœur. C’est stimulant pour les sœurs de tous les âges.

Bernadette: Après cette belle expérience missionnaire en tant que SMNDA, d’après toi, quelle est la valeur fondamentale des SMNDA ? Quelles sont les valeurs qui donnent vie à ta Congrégation ? Qu'est-ce qui, si cela n’existait pas, rendrait la Congrégation des SMNDA totalement différente de ce qu'elle est actuellement ?

Denise: La valeur fondamentale des SMNDA, c’est son «Tout à tous» cette ouverture à l’universalité là où elles sont, ce désir de collaborer avec tous et toutes pour que le règne de Dieu avance dans notre monde. Les valeurs qui donnent vie à la congrégation, ce sont cet attachement fort à Jésus-Christ et son Église, le désir de répondre à son appel, l’entraide et l’esprit de famille, le zèle apostolique, l’ouverture aux autres religions et sa collaboration avec elles si possible et sa grande foi en Dieu toujours à l’œuvre dans notre monde et aussi dans notre vie personnelle et communautaire. Si cela cesserait d’exister, on peut prévoir la mort de la congrégation dans un avenir prochain et cela serait bien triste. J'espère de tout cœur que nos jeunes et moins jeunes continueront d'être passionnées par le Christ pour vivre sa Mission d'Amour.

Ce qui me réjouit le plus c’est d’avoir pu contribuer à la croissance de tant de personnes à  la vie religieuse en Afrique. Je continue dans le même sens maintenant à Montréal en animant des ateliers en spiritualité dans deux centres d'ainés et aussi en animant des retraites sur le Cantique des cantiques ouvertes tant aux laïques qu'aux religieux-ses. Découvrir personnellement et ensemble avec des gens autant à l’extérieur qu’à l’intérieur de nos communautés l’amour fou de Dieu pour chacun(e) de nous est  toujours pour moi une source de grand dynamisme et d'une joie profonde.

Bernadette: Dans ton partage, tu  m'as fait comprendre que la congrégation t’a donné la chance de faire ce que tu aime set où tu te donnes entièrement au service du Seigneur ton Maitre qui t’a appelée à sa suite et tu en es reconnaissante parce que cela a changé ta vie. Avec toi je rends grâce à Dieu et remercie la congrégation. Merci Denise.  Ce qui m’a le plus inspirée dans ton partage est ton  attachement au Seigneur Jésus qui t’a conduite sur différents chemins de rencontre avec l’autre assoiffé de creuser davantage sa foi et sa relation avec le Seigneur, dans sa congrégation afin de mieux vivre la mission. J’ai senti très fort dans ton partage cet attachement à notre charisme SMNDA, merci pour ce témoignage. Tu as redynamisé toutes ces personnes et moi aussi par ton partage.

Merci  pour avoir accepté cette entrevue et bonne mission à toi au Canada.

Interview with Sr. Angela Kapitingana

Sr. Angela Kapitingana

Sr. Angela is from Tanzania and at present she is in Bobo-Dioulasso in Burkina Faso. She is a member of the novitiate formation team.

Jane Francis Namaganda: What is your best experience when you reflect back upon your entire life with the MSOLA?

Angela: I treasured my experience lived during the 30 day retreat where I encountered a loving Father who welcomed me as a beloved sinner. This experience was a key guide in the discernment of God’s will in my life. This foundational experience, has been for me a source of courage and trust in my missionary life, even when facing challenges. I am convinced that God cannot ask me to live the impossible, things beyond my capacity.

This led me always to have a principle which says: “God disturb me whenever I have done very little for you”

Jane Francis: What made it an exciting experience?

Angela: The conviction that I am a loved sinner revealed to me that I am His beloved and so I could risk being myself. Slowly I discovered  His present in my life through life experiences and through the many people He put on my way.

Jane Francis: Who was involved?

Angela: God, my sisters and the people He send me to live and work with.

Jane Francis: How did you feel?

Angela: At the beginning very uncertain; later on I felt satisfied, confirmed and affirmed. This did not omit afterwards, moments in my life where I was discouraged and other times joyful. I still feel that God is ever faithful and God cannot be out done in His generous love. This is really reassuring in living my faith as MSOLA.

Jane Francis: What did you do as a result of the experience?

Angela: I felt energized to share God’s love with others and to live God’s presence in my life. My “Yes” and my zeal were determined by this experience. I could not keep it for myself, I had to share it with others.

Jane Francis: What is the thing that you value most about MSOLA?

Angela: Our simplicity and our spirituality which is very rich in all the aspects. We dare to risk, especially in starting new things deeply rooted in our charism. I respect and value very much the heritage left by Mother Marie Salome. We are blessed with the faith and wisdom of this woman. She has shown us the way for DISCERNMENT (Personally and in community)

Jane Francis: When did you feel best being a MSOLA?

Angela: I remember when I was in Kasongo, and we lack the necessary instruments to work with in the maternity. Thanks to the formation I have received from my sisters
other means where invented to save life. As MSOLA we are really specialists in using even rough paper to create something new. There is nothing of no use for us, and so it was even to invent things to save lives.

I was very proud of my MSOLA identity in deeds and in following our Founder’s Spirit:  “Risk all to be human and dignify others by what you are and have, for all is given to us for the service of others and  for God’s glory”. To me this is being “all to all in all things, thus finding God in all thing and all thing in God”.

Jane Francis: What are the things you value about yourself’

Angela: My relationship with Christ. My uniqueness as beloved daughter of God. Being a courageous woman

Jane Francis: What are the core values of MSOLA?

Angela: Our faith; the attachment and intimate relationship we have with Christ, which lead us to live our charism. We are rooted in Christ.

Jane Francis: What are the values that give life to the Congregation?

Angela: It is a bit what I have just mentioned. Faith. That is our attachment to Christ and His mission, entrusted to us in a specific charism. The attitude of simplicity and living the evangelical vows as mean chosen to be life-giving instruments.

Jane Francis: Something that, if it did not exist, would make MSOLA totally different than it currently is?

Angela: Laxity of our relationship with God. Ignoring our internationality and inter-culturality treasures.