Un événement, source de vie, que j’ai vécu
en tant que SMNDA au cours des 5 dernières années : « être la voix des
sans voix, source de vie et de solidarité ».
En tant qu’élève stagiaire à
l’école de santé à Ouagadougou au Burkina Faso depuis 2012, je ne pouvais
pas agir en autonomie devant la souffrance des malades, même si c’est
juste un petit apport non médical. L’appel que j’ai ressenti en moi est
tout simplement être la voix qui crie au secours « Venez, le /la malade vous
appelle » ou « venez vite, il y a un cas urgent… » Disais-je à
l’infirmier/ère titulaire ! Des fois, il/elle venait, des fois, il/elle ne
bougeait pas de son lieu. Un jour, j’étais de garde de nuit. Vers 23heures, un
malade agonisant de douleur m’a demandé de lui donner quelque chose pour
le soulager. Prise de pitié, je suis allée réveiller l’infirmière
titulaire pour demander s’il y avait quelques calmants pour ce malade. Elle
m’a répondu « laisse-moi dormir et lui-là, on verra demain ! » Sa réponse
m’a révoltée et je lui ai dit « Si c’était ton père ou ton frère, c’est sûr que
tu allais te lever ! » Puis je suis partie et suis restée assise à côté du malade,
en silence. Après quelques minutes, l’infirmière est venue et elle m’a
tendu un produit que j’ai administré au malade par voie veineuse. L’homme
qui souffrait a pu dormir bien et calme le reste de la nuit. J’ai
remercié l’infirmière pour ce geste.
Cette expérience (gravée en moi en
étant un agent de santé aujourd’hui, m’interpelle chaque fois que je me
retrouve devant une urgence et me met en mouvement ) a réduit mon rapport avec les
titulaires de stage d’une part et avec les malades en particulier malgré
la non maîtrise de la langue locale, un autre langage m’a aidé « langage
d’amour, de compassion et d’attention, un cri empathique, insistant sans se
lasser en faveur de ces malades délaissés ou pauvres matériellement ». («
La veuve importune : J’ai beau ne pas craindre Dieu et n’avoir de considération
pour personne, néanmoins comme cette veuve m’importune, je vais lui rendre
justice pour qu’elle ne vienne pas sans fin rompre la tête. »Lc 18, 4)
Marcelline
Nemeyitora
Mon engagement dans la famille
SMNDA. La confiance que la congrégation m’a faite en m’acceptant
comme membre à part entière. Cela m’a permis de réaliser mon
rêve de servir le Seigneur comme une SMNDA. Mon
engagement dans notre congrégation est pour moi une source de vie et de
joie.
Scholastique
Makita Mutanda
Cette année, j’ai été marquée d’une
manière particulière par un évènement source de vie vécu en
Tunisie. On y était arrivé le 16 Septembre : La fête de saint Cyprien. Ce
fut un moment important pour moi. D’abord, c’était ma toute première fois de
fouler le sol où ont marché nos sœurs, le cardinal et les saints de
l’Afrique du nord.
Une deuxième chose quand je suis rentrée
dans la chapelle de Lavigerie, l’Amphithéâtre des saintes Félicité et Perpétue,
la basilique du Cardinal, c’est comme si chez moi cela me touchait en
profondeur, et de l’intérieur la vie trouvait sens. Je reconnais que cela a été
source de joie et de vie. J’ai ressenti quelque chose de très profond. Quand
nous sommes allées visiter les tombes. J’étais fière de la foi et du courage de
nos sœurs et frères. Ils ont tout enduré afin de perpétuer l’histoire
d’amour de l’Afrique comme voulu par Dieu et notre Fondateur, et ils ont réussi
car nous voilà. C’est à nous/ moi de la prolonger.
Caritas
Nizigiyimana
Dans les 6 ans passées l’expérience
de vie vécue qui me reste marquée c’est le temps de formation. Les
différentes étapes en particulier celle du noviciat. C’est là que j’ai reçu la
forme que je suis aujourd’hui. La fondation de base. Ces étapes de formation
m’ont aidée à me mettre debout sur mes pieds et à grandir dans ma vocation
SMNDA. Je trouve aussi que l’expérience de ma première profession très
importante car c’est le moment où j’ai senti d’une manière spéciale ou
plus profonde la main de Dieu sur moi et à chaque fois quand je renouvelle mes
vœux je sens que c’est toute ma vie qui est renouvelée, une vie renouvelée.
Marie
Sakina Kataluka
Le temps de formation pendant le noviciat.
Cet approfondissement dans la connaissance du Christ, du charisme et de la
spiritualité de la congrégation, la relecture de mon histoire personnelle ainsi
que tous les enseignements reçus a été pour moi une immense grâce. Ce
temps a changé en quelque sorte le parcours de ma vie. Chaque fois que je
fais une relecture de ma vie de chrétienne consacrée c’est ce temps au noviciat
qui m’a permis d’être libre, de me sentir aimer et apprendre à aimer. Je
suis très reconnaissante au Seigneur pour ce cadeau qu’Il m’a fait à travers la
congrégation.
Nathalie
Sedogo Wendata
En arrivant en Algérie, j’ai eu la
joie de prendre part le 24 et le 25 octobre 2014 à la clôture de
l’assemblé inter diocésaine. Cette assemblée regroupait des chrétiens
venus des quatre diocèses du pays. J’étais émerveillée de voir cette Eglise qui
pour moi est le royaume dont parle Jésus : de par la diversité de ses membres
(plusieurs nationalités, différents catégories de groupes) ; cherchant ensemble
quel sens donner à notre présence (Eglise) dans ce pays. Une Église animée du
désir de témoigner simplement en actes et en paroles l’amour de
Dieu pour chaque personne dans ces différents engagements. Ces deux
jours de partage ont été riches en échange
d’expériences entre autre de témoignages sur le vécu de chrétiens
algériens, d’étudiants sub-sahariens, de travailleurs expatriés, de religieux.
En tant que nouvelle arrivée cela m’a encouragée à apporter ma
contribution à la marche de cette Eglise.
Béatrice
Badini Wêndpouiré
Un des événements source de vie, que j’ai
vécu en tant que SMNDA, au cours des 6 dernières années est l’émission de mes
premiers vœux en 2013 suivie du premier envoi. Cela me fait vivre dans
l’abandon et dans la confiance au Seigneur. C’est une aventure de foi et de
confiance, d’être envoyée là où l’Esprit me veut, sans savoir là où je vais,
mais sûre que la Vie de Dieu est là.
J’ai découvert pour moi que la vie communautaire est
comme la première communauté chrétienne où nous sommes unies par le Christ et
sa Mission. Avec cela, le fait de quitter ma famille, la maison de mon père et
de ma mère, et retrouver une autre famille ( de celles qui ont répondu à la
même vocation) et capable de vivre heureuse me fascine et me dynamise.
Julienne
Bouda
Quand j’étais au postulat, j’ai été
touchée de voir le dévouement des Sœurs au moment où elles cherchaient
l’agrément du Centre de santé. Toutes les démarches qu’elles ont faites avec
beaucoup de courage. Dans l’attente de cet agrément, toute la communauté
a attendu dans la patience, la confiance et la prière. C’était une grande joie
d’avoir l’agrément, pour nous et pour les personnes soutenues par ce centre.
Cela m’a donné beaucoup de courage, la force et la joie dans mon cheminement.
Médiatrice
Kwizera
L’ouverture du jubilé des 75 ans de notre
ancienne école à Bukeye, cela m’a donné beaucoup de joie de vivre sous les pas
et traces de nos sœurs , de voir leurs labeurs et les fruits aujourd’hui et
d’avoir à mon tour fait l’animation avec la présence d’une de nos sœurs qui
avait étudié dans cette école. car la directrice nous avait donné une matinée
d’AMV. Ce jour-là aussi j’ai senti la joie d’être accueillie au Burundi car
l’évêque de Bujumbura m’a demandé si je suis de Kanyonsha(un quartier de
Bujumbura). À partir de ce jour, lorsque les gens me demande d’où je viens, je
réponds en taquinant que je suis de Kanyosha.
Odile
Tuo Songuimagnon
Je choisis de partager avec
vous mon engagement avec le Christ du 30 Avril qui était pour
moi un jour inoubliable dans ma vie, une source de vie pour moi, pour la
congrégation, la communauté, et pour toutes les personnes que je croise.
J’ai senti une grande reconnaissance de son amour
inconditionnel et gratuit envers moi qui m’a ouverte à me donner à lui
dans la confiance ,l'assurance et à l’accueillir dans ma vie .C’était pour moi
une source d’une vie nouvelle reçue de lui et il m’a invitée à
continuer aussi à donner dans la liberté et la gratuité comme une réponse
à cet amour. Cet avec la retraite de 8 jours que j’ai pris davantage conscience
de ceci.
J’avais essayé de
regarder mon passé , les milieux dans lesquels j’ai grandi, mes amies , ma famille
,ma façon d’être, de me comporter ,mon habillement ,les grimaces corporelles ,mes limites et mes capacités ,mes dons , j’étais émue de voir que
malgré tout cela le Seigneur M’A TENDU ses bras et m’a dit Amani, viens
être avec moi , vivre avec moi et être mon compagnon‘’, je t’aime,
tu es importante pour moi et je compte sur toi pour continuer ma
mission’’.
Oui j’ai trouvé grâce auprès du Seigneur. Ce oui a opéré une nouvelle
transformation dans mon être, ma liberté, mon engagement, mon regard et mes
attitudes. Cette rencontre avec le Christ a créé en
moi une grande joie et une fierté d’être à lui,
l’assurance, l'élan intérieur, le dynamisme, l'ouverture, m’a ouvert les yeux sur la
réalité du monde, la réalité la congrégation. J’ai pris conscience que si je m’engage
et bien ce pour le christ, être avec lui et me laisser envoyer par lui à
travers la congrégation. Voilà mes sœurs un évènement fondamental,
source de vie et qui continue à influencer ma vie.
Marie
Anuarite Amani Ndatabaye
J’ai vécu plusieurs événements en tant que
SMNDA, au cours des 6 dernières années mais puisque vous me demandez de partager
un, je choisis de partager avec vous la rencontre que nous avons eue à Madrid en
2012 avec pour but la reconfiguration de nos structures.
J’ai encore la joie de participer à la
rencontre pour reconfiguration de nos structures que la congrégation a
organisé en avril à Madrid. Ce fut un temps de grâce marqué par les rencontres
joyeuses de mes sœurs de différentes générations, venant de différents horizons
et avec des réalités de mission différentes mais aussi pour tout le processus
de reconfiguration vécu ensemble. J’ai appris beaucoup de choses de la
congrégation et en détails. J’avais peur de changer les structures que
j’avais trouvé en entrant dans la congrégation mais au fur et à mesure que nous
avions cheminé, le Seigneur m’a aidée à comprendre qu’il fallait lâcher-prise,
aller avec confiance vers quelque chose de nouveau. Une des images utilisées
que j’aime et qui m’a beaucoup aidée dans ce processus est celle des personnes de
différentes couleurs dans un même bateau sur la mer et en face d’elles, des
mains éclairantes et ouvertes, celles du Christ les invitant à avancer avec
confiance et dans la foi. Les temps de prières, de réflexions personnelles et en groupe,
de discernement et de partages m'ont aidée à regarder notre mission,
découvrir en profondeur notre charisme et les types de structures qui pouvaient
nous aider à réaliser notre raison d'être en tant que SMNDA dans notre monde
globalisé d'aujourd'hui et dans l'avenir. J’ai senti ces mains du Christ nous
invitant à avancer dans la confiance ainsi qu’un très fort esprit de
famille qui nous animait dans cette recherche de la volonté de Dieu pour
aujourd’hui comme SMNDA, l'attachement à notre charisme qui reste d’actualité
où que nous soyons malgré nos faiblesses humaines et notre diminution en nombre.
Cette expérience fut un temps fort de ressourcement, de
prise de conscience de notre réalité de famille religieuse où je me suis
sentie et je me sens toujours concernée par la mission commune que le Seigneur
nous confie en congrégation et impliquée avec mes sœurs pour sa réalisation.
Face à la grandeur de ce que le Seigneur m’a donné de vivre, je ne peux que
continuer à dire « Merci, merci au Seigneur et à la congrégation ». Depuis
cette rencontre, j’ai senti grandir de plus en plus en moi le désir de
m’engager totalement et définitivement avec le Seigneur pour le servir avec mes
sœurs SMNDA.
C’est dans la simplicité que j’accueille la confiance que
le Seigneur me fait et pour moi cela m’invite à continuer à grandir dans
l’abandon de mon être en sa fidélité et dans le don de moi-même dans mon
cheminement, dans mes engagements avec mes sœurs pour l'annonce de son
Règne en Afrique.
Bernadette
Djekoye Kemleldel
Les 4 rencontres de la
reconfiguration desquelles nous avons fait sortir notre raison d’être.
La relecture de notre histoire avec
reconnaissance m’a redynamisée davantage dans ma vie consacrée comme
SMNDA ensemble à la suite de Jésus.
La rencontre des jeunes professes en
Tanzanie pour une session et la retraite sur notre raison d’être.
L’année passée lors de visite
intercommunautaire de nos leaders nous faisant entrer dans la vision commune de
projet communautaire je dirai avec cette approche que nous sommes communauté
ensemble avec toute la congrégation parce que maintenant nous partageons la
même vision pour l’élaboration de notre projet communautaire.
Thérèse
Namakoma Nyarukanyi
Basée sur le respect de la création,
avant j’accumulais les plastiques et les jetaient n’importe où. Ce n’était pas un problème pour moi,
aujourd’hui, je refuse les plastique au marché, même si j’en ai, je les garde, je
suis très reconnaissante de ce que j’ai appris comme SMNDA sur la création et
j’arrive à aider les autres malgré que ce n’est pas facile mais je n’arrête
pas c’est un combat de chaque jour.
Floride
Kazungu
L’évènement qui a été source de vie pour
moi en tant que SMNDA, c’est la rencontre des sœurs de vœux temporaires à Dar.
Car après trois ans de vie donnée à ce que j’avais comme engagement,
mission : vie communautaire avec tous ses défis, étude de langue pour une
meilleure connaissance et intégration dans ce peuple, formation
professionnelle, engagement à vivre la rencontre à l‘exemple de la
Vierge de l’annonciation et de la Visitation en ce pays, l’ouverture à
l’autre différent etc. Dans tout ce vécu, j’ai senti la présence de
Celui qui est ma raison d’être ici en ce pays. Il m’a de toutes les
manières accompagnée à travers l’autre vivant avec moi ou l’autre qu’Il a
mis sur mon chemin.
J’ai eu beaucoup de joie dans ce
vécu d’apôtre, mais j’ai fait aussi l’expérience des
contradictions, des contre témoignages, des injustices, qui m’ont poussée à
faire des choix ; et au milieu des choix faits, fixer mon regard sur
l’essentiel, qui est pour moi Le Christ. Cette parole de Jean baptiste m’a
beaucoup aidé : « …Il faut que moi je diminue et que Lui il
grandisse ….. » j’ai fait l’expérience d’un effacement, (il ne s’agit pas d’un
repli sur soi), mais d’une attitude qui veut que l’autre vive. Tout ce
qu’Il m’a permis d’endurer a contribué à mon bonheur, à mon épanouissement.
Mais il y a eu aussi des sentiments
d’insatisfaction ou des déceptions dans ce vécu.
Le fait que j’ai juste eu cette formation
à la fin de mes études m’a aidée à ne pas rester toujours victime de mes
attentes, mais d’accueillir toute situation comme une véritable occasion de me
transformer. Cet état de grâce m’a plongée dans un départ
renouvelé. Et je ne cesserai de rendre grâce à Dieu pour ce que ce temps passé
à Dar a donné à ma vie de Foi, à ma vie d’Apôtre et de femme consacrée.
Aujourd’hui, je crois que le bonheur que Dieu veut pour moi c’est de ne plus
jamais rien attendre comme je voudrais mais de tout espérer.
Franceline
Hien
Un événement source de vie que j’ai vécu
en tant que SMNDA est lié à cette parole de notre fondateur Cardinal
Charles Lavigerie « Apprendre la langue d’un peuple c’est de commencer à
lui appartenir ».
L’expérience de l’apprentissage de langue
: En arrivant dans mon pays de mission, le Mali, j’ai eu la chance
d’être envoyée au village de Falajé, au Centre d’Etude de Langue(C.E.L).Un
centre tenu par les pères Missionnaires d’Afrique. Le programme est de six
mois dont trois pour la théorie et trois autres pour la pratique dans les
villages périphériques de Falajé. Moi j’ai fait seulement quatre
mois.
En effet, ce qui a été source de vie pour
moi c’est la rencontre : Dès mon arrivé au village j’ai commencé par
sortir, saluer les personnes du milieu .Ce qui es bon toutes personnes
rencontrées non seulement elles m’accueillaient mais aussi
elles se sentaient prêtes à m’apprendre leur langue avec joie. Quelques
semaines après, chaque élève recevait un répétiteur où une
répétitrice. Comme je connaissais un grand nombre d’ habitants de là, j'ai reçu une famille à laquelle j’étais habituée bien avant. Et à partir de ce
jour-là elle m’a adoptée et donné le nom de la famille « Berthé
».Oui je me suis sentie en famille. Jusqu’ à présent je garde contacte
.En juin 2015, j’y ai été appelée pour participer au mariage d’un garçon
de la famille. J’étais là au mariage de mon frère.
La rencontre était facilitée aussi par
l’organisation du Centre que j’ai beaucoup aimée. Apres trois moi de
théorie, comme dit si haut, j’ai eu la chance de faire l’expérience de vivre
dans une famille Bambara. Cette étape c’est pour mettre en pratique la langue
et voir comment le peuple vit selon leur coutume .Etre avec eux, c’est
magnifique ! La famille qui m’avait accueillie était touchée de cet
aspect missionnaire. « Accepté de vivre avec la famille où tu n’es pas née ! , dans un autre pays ! C’est bon ! ». Moi-même ça m’avait touché .C’est
« le royaume de Dieu en germe ».Ce royaume où tous se considèreront comme
frères et sœurs ». Pas de barrières qui nous séparent.
Pascaline
Katungu Muleresimundu
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