Friday, April 8, 2016

REGARDER LE PASSE AVEC RECONNAISSANCE: Un évènement Source de Vie


Un événement, source de vie, que j’ai vécu en tant que SMNDA au cours des  5 dernières années : « être la voix des sans voix, source de vie et de solidarité ».

En tant qu’élève  stagiaire  à l’école de santé à Ouagadougou au Burkina Faso depuis 2012, je ne  pouvais pas agir en autonomie devant la souffrance des malades, même si c’est  juste un petit apport non médical. L’appel  que j’ai ressenti en moi est tout simplement être la voix qui crie au secours « Venez, le /la malade vous appelle » ou «  venez vite, il y a un cas urgent… » Disais-je à l’infirmier/ère titulaire ! Des fois, il/elle venait, des fois, il/elle ne bougeait pas de son lieu. Un jour, j’étais de garde de nuit. Vers 23heures, un malade agonisant  de douleur m’a demandé de lui donner quelque chose pour le soulager. Prise de pitié, je suis allée réveiller l’infirmière titulaire  pour demander s’il y avait quelques calmants pour ce malade. Elle m’a répondu «  laisse-moi dormir et lui-là, on verra demain ! » Sa réponse m’a révoltée et je lui ai dit « Si c’était ton père ou ton frère, c’est sûr que tu allais te lever ! » Puis je suis partie et suis restée assise à côté du malade, en silence. Après quelques  minutes, l’infirmière est venue et elle m’a tendu un produit que j’ai administré au malade  par voie veineuse. L’homme qui souffrait a pu dormir bien et calme le reste de la nuit. J’ai remercié  l’infirmière  pour ce geste.

Cette expérience (gravée  en moi en étant un agent de santé aujourd’hui, m’interpelle chaque fois que je me retrouve devant une urgence et me met en mouvement ) a réduit mon rapport avec les titulaires de stage d’une part et avec les malades  en particulier malgré la non maîtrise de la langue locale, un autre langage m’a aidé « langage d’amour, de compassion et d’attention, un cri empathique, insistant sans se lasser en faveur de ces malades délaissés ou pauvres matériellement ».  (« La veuve importune : J’ai beau ne pas craindre Dieu et n’avoir de considération pour personne, néanmoins comme cette veuve m’importune, je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne pas sans fin rompre la tête. »Lc 18, 4)


Marcelline Nemeyitora



Mon engagement  dans la famille SMNDA. La confiance que la congrégation  m’a faite  en m’acceptant comme membre à part entière. Cela  m’a permis de réaliser mon  rêve  de servir le Seigneur  comme  une  SMNDA. Mon  engagement dans notre congrégation est pour moi une source de vie et  de joie.

Scholastique Makita  Mutanda   



Cette année, j’ai été marquée d’une manière particulière par un évènement  source de vie vécu en Tunisie.  On y était arrivé le 16 Septembre : La fête de saint Cyprien. Ce fut un moment important pour moi. D’abord, c’était ma toute première fois de fouler le sol où ont marché nos sœurs, le cardinal et les saints  de l’Afrique du nord.

Une deuxième chose quand je suis rentrée dans la chapelle de Lavigerie, l’Amphithéâtre des saintes Félicité et Perpétue, la basilique du Cardinal, c’est comme si chez moi cela me touchait en profondeur, et de l’intérieur la vie trouvait sens. Je reconnais que cela a été source de joie et de vie. J’ai ressenti quelque chose de très profond.  Quand nous sommes allées visiter les tombes. J’étais fière de la foi et du courage de nos sœurs et frères. Ils ont tout enduré afin  de perpétuer l’histoire d’amour de l’Afrique comme voulu par Dieu et notre Fondateur, et ils ont réussi car nous voilà. C’est à nous/ moi de la prolonger.


Caritas Nizigiyimana



Dans les 6 ans passées  l’expérience de vie vécue  qui me reste marquée c’est le temps de formation. Les différentes étapes en particulier celle du noviciat. C’est  là que j’ai reçu la forme que je suis aujourd’hui. La fondation de base. Ces étapes de formation m’ont aidée à me mettre debout sur mes pieds et à grandir dans ma vocation SMNDA. Je trouve aussi que l’expérience de ma première profession très importante car c’est le moment où j’ai senti d’une manière spéciale  ou plus profonde la main de Dieu sur moi et à chaque fois quand je renouvelle mes vœux je sens que c’est toute ma vie qui est renouvelée, une vie renouvelée.


Marie Sakina Kataluka



Le temps de formation pendant le noviciat. Cet approfondissement dans la connaissance du Christ, du charisme et de la spiritualité de la congrégation, la relecture de mon histoire personnelle ainsi que tous les enseignements reçus a été pour moi une  immense grâce. Ce temps a changé en quelque sorte le parcours de ma  vie. Chaque fois que je fais une relecture de ma vie de chrétienne consacrée c’est ce temps au noviciat qui m’a permis d’être libre,  de me sentir aimer et apprendre à aimer. Je suis très reconnaissante au Seigneur pour ce cadeau qu’Il m’a fait à travers la congrégation.


Nathalie Sedogo Wendata



En arrivant en Algérie, j’ai eu  la joie de prendre part   le 24 et le 25 octobre 2014 à la clôture de l’assemblé inter diocésaine. Cette assemblée regroupait  des chrétiens venus des quatre diocèses du pays. J’étais émerveillée de voir cette Eglise qui pour moi est le royaume dont parle Jésus : de par la diversité de ses membres (plusieurs nationalités, différents catégories de groupes) ; cherchant ensemble quel sens donner à notre présence (Eglise) dans ce pays. Une Église animée du désir  de témoigner simplement  en actes et en paroles l’amour de Dieu pour chaque personne dans ces différents engagements.  Ces deux jours   de partage  ont été   riches  en échange d’expériences entre autre de témoignages sur le vécu de chrétiens algériens, d’étudiants sub-sahariens, de travailleurs expatriés, de religieux. En  tant  que nouvelle arrivée cela m’a encouragée à apporter ma contribution à la marche de cette Eglise.


Béatrice Badini Wêndpouiré



Un des événements source de vie, que j’ai vécu en tant que SMNDA, au cours des 6 dernières années est l’émission de mes premiers vœux en 2013 suivie du premier envoi. Cela me fait vivre dans l’abandon et dans la confiance au Seigneur. C’est une aventure de foi et de confiance, d’être envoyée là où l’Esprit me veut, sans savoir là où je vais, mais sûre que la Vie de Dieu est là.
 J’ai découvert pour moi que la vie communautaire est comme la première communauté chrétienne où nous sommes unies par le Christ et sa Mission. Avec cela, le fait de quitter ma famille, la maison de mon père et de ma mère, et retrouver une autre famille ( de celles qui ont répondu à la même vocation) et capable de vivre heureuse me fascine et me dynamise.


Julienne Bouda



Quand j’étais au postulat,  j’ai été touchée de voir le dévouement des Sœurs au moment où elles cherchaient l’agrément du Centre de santé. Toutes les démarches qu’elles ont faites avec beaucoup de courage. Dans l’attente  de cet agrément, toute la communauté a attendu dans la patience, la confiance et la prière. C’était une grande joie d’avoir l’agrément, pour nous et pour les personnes soutenues par ce centre. Cela m’a donné beaucoup de courage, la force et la joie dans mon cheminement.


Médiatrice Kwizera



L’ouverture du jubilé des 75 ans de notre ancienne école à Bukeye, cela m’a donné beaucoup de joie de vivre sous les pas et traces de nos sœurs , de voir leurs labeurs et les fruits aujourd’hui et d’avoir à mon tour fait l’animation avec la présence d’une de nos sœurs qui avait étudié dans cette école. car la directrice nous avait donné une matinée d’AMV. Ce jour-là aussi j’ai senti la joie d’être accueillie au Burundi car l’évêque de Bujumbura m’a demandé si je suis de Kanyonsha(un quartier de Bujumbura). À partir de ce jour, lorsque les gens me demande d’où je viens, je réponds en taquinant que je suis  de Kanyosha.


Odile Tuo Songuimagnon



Je choisis de partager avec vous    mon engagement avec le Christ du 30 Avril qui était pour moi un jour inoubliable dans ma vie, une source de vie pour moi, pour la congrégation, la communauté, et pour toutes les personnes que je croise.                                                     
 J’ai senti une grande reconnaissance de  son amour inconditionnel et gratuit envers moi  qui m’a ouverte à me donner à lui dans la confiance ,l'assurance et à l’accueillir dans ma vie .C’était pour moi une source  d’une vie nouvelle reçue  de lui et il m’a invitée à continuer aussi à donner  dans la liberté et la gratuité comme une réponse à cet amour. Cet avec la retraite de 8 jours que j’ai pris davantage conscience de ceci.                        
                                                                                                                
J’avais  essayé   de regarder mon passé , les milieux dans lesquels j’ai grandi, mes amies , ma famille ,ma façon d’être, de me comporter ,mon habillement ,les grimaces corporelles ,mes limites et  mes capacités ,mes dons , j’étais émue  de voir que malgré tout cela le Seigneur M’A TENDU ses bras et m’a dit  Amani, viens être avec moi , vivre avec moi  et être  mon compagnon‘’, je t’aime, tu es importante pour moi et je compte sur toi  pour continuer ma mission’’.                                                        Oui j’ai  trouvé grâce auprès du Seigneur. Ce oui a opéré une nouvelle transformation dans mon être, ma liberté, mon engagement, mon regard et mes attitudes. Cette rencontre avec  le Christ  a créé  en moi  une grande   joie et une fierté  d’être à  lui, l’assurance, l'élan intérieur, le dynamisme, l'ouverture, m’a ouvert les yeux sur la réalité du monde, la réalité la congrégation. J’ai pris conscience que si je m’engage et bien ce pour le christ, être avec lui et  me laisser envoyer par lui à travers la congrégation. Voilà mes sœurs  un évènement  fondamental, source de vie   et qui continue à influencer ma vie. 

  
Marie Anuarite Amani Ndatabaye



J’ai vécu plusieurs événements en tant que SMNDA, au cours des 6 dernières années mais puisque vous me demandez de partager un, je choisis de partager avec vous la rencontre que nous avons eue à Madrid en 2012 avec pour but la reconfiguration de nos structures.

J’ai encore la joie de participer à la rencontre pour reconfiguration de nos structures  que la congrégation a organisé en avril à Madrid. Ce fut un temps de grâce marqué par les rencontres joyeuses de mes sœurs de différentes générations, venant de différents horizons et avec des réalités de mission différentes mais aussi pour tout le processus de reconfiguration vécu ensemble. J’ai appris beaucoup de choses de la congrégation et en détails.  J’avais peur de changer les structures que j’avais trouvé en entrant dans la congrégation mais au fur et à mesure que nous avions cheminé, le Seigneur m’a aidée à comprendre qu’il fallait lâcher-prise, aller avec confiance vers quelque chose de nouveau. Une des images utilisées que j’aime et qui m’a beaucoup aidée dans ce processus est celle des personnes de différentes couleurs dans un même bateau sur la mer et en face d’elles, des mains éclairantes et ouvertes, celles du Christ les invitant à avancer avec confiance et dans la foi. Les temps de prières, de réflexions personnelles et en groupe, de discernement et de partages m'ont  aidée à regarder notre mission, découvrir en profondeur notre charisme et les types de structures qui pouvaient nous aider à réaliser notre raison d'être en tant que SMNDA dans notre monde globalisé d'aujourd'hui et dans l'avenir. J’ai senti ces mains du Christ nous invitant à avancer dans la confiance ainsi qu’un très fort  esprit de famille qui nous animait dans cette recherche de la volonté de Dieu pour aujourd’hui comme SMNDA, l'attachement à notre charisme qui reste d’actualité où que nous soyons malgré nos faiblesses humaines et notre diminution en nombre.

 Cette expérience fut un temps fort de ressourcement, de prise de conscience de  notre réalité de famille religieuse où je me suis sentie et je me sens toujours concernée par la mission commune que le Seigneur nous confie en congrégation et impliquée avec mes sœurs pour sa réalisation. Face à la grandeur de ce que le Seigneur m’a donné de vivre, je ne peux que continuer à dire « Merci, merci au Seigneur et à la congrégation ». Depuis cette rencontre, j’ai senti grandir de plus en plus en moi le désir de m’engager totalement et définitivement avec le Seigneur pour le servir avec mes sœurs SMNDA.

 C’est dans la simplicité que j’accueille la confiance que le Seigneur me fait et pour moi cela m’invite à continuer à grandir dans l’abandon de mon être en sa fidélité et dans le don de moi-même dans mon cheminement, dans mes engagements avec mes sœurs  pour l'annonce de son Règne en Afrique.


Bernadette Djekoye Kemleldel



Les 4 rencontres de la reconfiguration  desquelles nous avons fait sortir notre raison d’être.
La relecture de notre histoire avec reconnaissance m’a redynamisée davantage dans ma vie consacrée comme SMNDA  ensemble à la suite de Jésus.
La rencontre des jeunes professes en Tanzanie pour une session et la retraite sur notre raison d’être.
L’année passée lors de visite intercommunautaire de nos leaders nous faisant entrer dans la vision commune de projet communautaire je dirai avec cette approche que nous sommes communauté ensemble avec toute la congrégation parce que maintenant nous partageons la même vision pour l’élaboration de notre projet communautaire.


Thérèse Namakoma Nyarukanyi



Basée sur le respect de la  création, avant j’accumulais les plastiques et les jetaient n’importe où. Ce n’était pas un problème pour moi, aujourd’hui, je refuse les plastique au marché, même si j’en ai, je les garde, je suis très reconnaissante de ce que j’ai appris comme SMNDA sur la création et j’arrive à aider les autres malgré que ce n’est pas facile mais je n’arrête pas  c’est un combat de chaque jour.


Floride Kazungu



L’évènement qui a été source de vie pour moi en tant que SMNDA, c’est la rencontre des sœurs de vœux temporaires à Dar. Car après trois ans de vie donnée à ce que j’avais comme  engagement, mission : vie communautaire avec tous ses défis, étude de langue pour une meilleure connaissance et intégration dans ce peuple, formation professionnelle, engagement à vivre  la rencontre à l‘exemple de la Vierge  de l’annonciation et de la Visitation en ce pays, l’ouverture à l’autre  différent etc.  Dans tout ce vécu, j’ai senti la présence de Celui qui est ma raison d’être ici en ce pays.  Il m’a de toutes les manières  accompagnée à travers l’autre vivant avec moi ou l’autre qu’Il a mis sur mon chemin.

J’ai  eu beaucoup de joie dans ce vécu d’apôtre, mais j’ai fait aussi l’expérience   des contradictions, des contre témoignages, des injustices, qui m’ont poussée à faire des choix ; et au milieu des choix faits, fixer mon regard sur l’essentiel, qui est pour moi Le Christ. Cette parole de Jean baptiste m’a beaucoup aidé : « …Il faut  que moi  je diminue et que Lui il grandisse ….. » j’ai fait l’expérience d’un effacement, (il ne s’agit pas d’un repli sur soi),  mais d’une attitude qui veut que l’autre vive. Tout ce qu’Il m’a permis d’endurer a contribué à mon bonheur, à mon épanouissement.

Mais il y a eu aussi des  sentiments d’insatisfaction ou des déceptions  dans ce vécu.

Le fait que j’ai juste eu cette formation à la fin de mes études m’a  aidée à ne pas rester toujours victime de mes attentes, mais d’accueillir toute situation comme une véritable occasion de me transformer. Cet état de grâce m’a plongée dans un   départ renouvelé. Et je ne cesserai de rendre grâce à Dieu pour ce que ce temps passé à Dar a donné à ma vie de Foi,  à ma vie d’Apôtre et de femme consacrée. Aujourd’hui, je crois que le bonheur que Dieu veut pour moi c’est de ne plus jamais rien attendre comme je voudrais mais de tout   espérer.


Franceline Hien



Un événement source de vie que j’ai vécu en tant que SMNDA est lié à cette parole de notre fondateur Cardinal Charles  Lavigerie « Apprendre la langue d’un peuple c’est de commencer à lui appartenir ».

L’expérience de l’apprentissage de langue : En arrivant  dans mon pays de mission, le  Mali,  j’ai eu la chance d’être envoyée au village de Falajé, au Centre d’Etude de Langue(C.E.L).Un centre tenu par les pères Missionnaires d’Afrique. Le programme  est de six mois dont trois pour la théorie et trois autres pour la pratique dans les villages périphériques de Falajé. Moi j’ai fait seulement  quatre mois.              
                          
En effet, ce qui a été source de vie pour moi c’est la rencontre : Dès mon arrivé au village j’ai commencé par sortir,  saluer les personnes du milieu .Ce qui es bon toutes personnes rencontrées  non seulement elles  m’accueillaient mais aussi elles  se sentaient prêtes à m’apprendre leur langue avec joie. Quelques semaines après, chaque élève recevait  un répétiteur où une  répétitrice. Comme je connaissais un grand nombre d’  habitants de là, j'ai reçu une famille à laquelle j’étais habituée bien avant. Et à partir de ce jour-là  elle m’a adoptée et  donné le nom de la famille « Berthé ».Oui je me suis sentie en famille. Jusqu’ à  présent je garde contacte .En juin 2015, j’y ai  été appelée pour participer au mariage d’un garçon de la famille. J’étais là au mariage de mon frère.

La rencontre était facilitée aussi par l’organisation  du Centre que j’ai beaucoup aimée. Apres trois moi de théorie, comme dit si haut, j’ai eu la chance de faire l’expérience de vivre dans une famille Bambara. Cette étape c’est pour mettre en pratique la langue et voir comment le peuple vit selon leur coutume .Etre avec  eux, c’est  magnifique !  La famille qui m’avait accueillie  était touchée de cet aspect missionnaire.  « Accepté de vivre avec la famille où tu n’es pas née ! , dans un autre pays ! C’est bon ! ».  Moi-même ça m’avait touché .C’est « le royaume de Dieu en germe ».Ce royaume où tous se considèreront comme frères  et sœurs ». Pas de barrières qui nous séparent.


Pascaline Katungu Muleresimundu



  


                                                                               

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